Retour sur l’incident à Eda Oba : le journaliste Ayi Atayi paie les prix de l’inaction de la police


L’agence de presse togolaise Afreepressfaisait était lundi dernier de certains actes de gangstérisme de la part de

Le journaliste Atayi Ayi après les premiers soins (photo afrepress)

certains jeunes à l’hôtel Eda Oba.sur le Boulevard Eyadema. Le journaliste Ayi Atayi du quotidien Forum de la Semaine en a payé les prix, ceci à cause de l’inaction des agents de police et de la gendarmerie déployés sur les lieux.
Au-delà de revenir sur les faits déjà relatés par Afreepress, je me suis fait le devoir d’investiguer pour mieux comprendre les contours de l’agression du confrère Ayi Atayi qui s’en est sorti avec du sang sur son gilet.
Même si certains cela ne l’est pas, en tout cas l’acte du lundi dernier ressemble bien à un coup savamment planifié et orchestré.
Avec leur accoutrement de militaires, ces jeunes ont dicté leur loi aux corps habillés déployés sur les lieux. Selon des témoins, on pouvait noter 4 voitures de police et 2 de la gendarmerie à bords desquelles étaient bel et bien des corps habillés, visiblement pour venir rétablir l’ordre. Mais paradoxalement, c’était plutôt aux jeunes, cordelettes et gourdins à la main de « menacer et de terroriser » les policiers et gendarmes.
Après avoir chassé quelques employés de l’hôtel, ces jeunes se plaisaient à dire aux forces de l’ordre qu’ils ont placé des explosifs dans l’hôtel et que s’ils osaient réagir, ils feraient exploser tout le bâtiment. On se croirait dans un film Hollywood. « C’était vraiment surréaliste ce que j’ai vu », nous a confié un journaliste, témoin de la scène.
D’autres témoins affirment avoir reconnu parmi ces jeunes surexcités, le sieur Motcho qui selon nos recoupements, est un jeune activiste du RPT, même s’il faisait parti de ceux là qui apaisaient la clique. A quoi cela ressemble-t-il si ce n’est un montage où des jeunes ont force sur des forces de l’ordre ? Cela aurait été une manifestation pacifique des togolais qu’ils auraient été dispersés, réprimés et tenez-vous bien, sans somation par ces forces de l’ordre à coups de grenades lacrymogènes. Peut-être qu’ils ont peur de faire claquer encore les vitres de l’hôtel avec le vent de ces gaz…
Quant au confrère Ayi Atayi, dépêché sur les lieux par sa rédaction, il sera molesté à sang. Et ceci sous les regards inactifs des forces de l’ordre. Ce n’est pas la première fois qu’un journalistes est molesté sur le terrain de reportage au Togo. Des policiers ont même été les acteurs.
Selon les investigations, les jeunes l’accuseraient de faire parti d’une bande de journalistes qui travaillent pour le sieur Locoh Donou, propriétaire de l’hôtel.
Cela ne devra pas étonner que le gouvernement ne daigne pas réagir ou encore qu’un communiqué laconique soit lu à la télévision nationale indiquant que des enquêtes seront ouvertes. Mais, les enquêtes, on en a tellement ouvert au Togo qu’aucune ne s’est jamais terminée.
Cet acte de gangstérisme montre à plus d’un que même si cela ne l’est pas, en tout cas tous les indices le montrent si bien : le Togo semble devenir de plus en plus comme une jungle.

Une Réponse

  1. Je viens de lire votre message. Votre analyse est pertinente, mais au Togo nous manquons d’objectivité et de réalisme sur certains sujets.Je pense que si les jeunes,que vous qualifiés de gangsters, faisaient des cassent, comme c’est le cas souvent lors de nos marches pacifiques, les forces de l’ordre devraient protéger les biens et les personnes qui se trouvaient sur les lieux. Nous ne voulons plus de gaz lacrimogènes au Togo. Pourquoi demander ce nous refusons?

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