Togo : La Synchronie s’insurge contre l’inculpation du journaliste Zeus Aziadouvo

Au Togo, le Directeur de publication d’un quotidien a été inculpé jeudi 21 mars dernier. La Synchronie, un regroupement de professionnels des médias sort de son gong et s’insurge contre cette décision de justice basée sur le Code pénal.

Quand il est noté des manquements dans un organe, c’est le code de presse et de la communication qui prévaut pour sanctionner le journaliste en question. Le jeudi 21 mars dernier, la justice togolaise est passée outre, utilisant le code pénal pour inculper Zeus Koami Aziadouvo, Directeur de publication du quotidien « Liberté ».

Pour la Synchronie, il est injuste que la justice fonde sa poursuite du confrère sur des dispositions du Code pénal au lieu de se référer aux dispositions du  Code de la Presse et de la Communication.

Dans un communiqué rendu publique vendredi dernier, la Synchronie s’est levée aussi contre le fait qu’il a été également demandé au journaliste de révéler ses sources. « La Synchronie des Professionnels des Médias s’insurge contre les méthodes de harcèlement du SRI et de la justice qui ont cherché à connaître les sources d’information du journaliste, en violation de l’article 67 du Code la presse et de la communication », peut-on lire dans le communiqué.

La Synchronie dit également constater que cette inculpation qui intervient au lendemain du rejet de la loi liberticide portant sur les prérogatives de la HAAC est « une autre méthode pernicieuse pour empêcher les journalistes d’exercer librement leur métier ».

Et pour aller contre la décision de justice et par esprit de confraternité, la Synchronie qui regroupe des professionnels des médias a invité « l’ensemble des Directeurs de Publication et des journalistes à reprendre l’article incriminé  dans leurs journaux et dans les programmes de radios et de télévisions »

Rappelons qu’il est reproché au journaliste la publication dans le n°1415 du quotidien Liberté du lundi 18 mars 2013, des informations relatives au traitement réservé au jeune Tomety Toussaint alias Mohammed Loum, dans les locaux de la gendarmerie nationale aux fins de l’amener à accuser des leaders de l’opposition dans le cadre de l’enquête sur les incendies des marchés de Lomé.