Révolution Kpatima : la manifestation du CST étouffée, des jeunes contraints à se noyer

Tout doucement, le gouvernement togolais est en train de franchir

Des jeunes encore interpellés à Lomé ce matin

le Rubicon. Ce mardi 19 juin, même des grenades lacrymogènes ne se sont pas fait entendre, la manifestation a été étouffée avec des course-poursuites contre des jeunes qui se sont regroupés. Et, les policiers ont emmené les jeunes à se noyer.

Comme on pouvait s’y attendre, la marche de protestation à laquelle a convié

Un jeune homme poursuivi, contraint à se jeter dans la lagune, sauvé in extrémis et en train d’être réanimé

le Collectif Sauvons le Togo pour ce mardi, a été interdite par le gouvernement togolais. Drôle de gouvernement non ? On sait au moins que le Togo est dans un régime de déclaration et que ce Collectif n’avait pourtant pas besoin d’autorisation.

Et pour décapiter le mouvement, après la relaxation de trois des responsables du CST, l’ancien premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale a été interpellé ce matin. Son portail a été défoncé sans que son immunité parlementaire ne soit levée. Drôle de gouvernement.

Aux dernières nouvelles, le patron de l’OBUTS vient d’être libéré. Contacté par téléphone il m’a confié: « je suis effectivement libéré, je viens de rentrer dans ma maison. Je vais faire bientôt une déclaration avec mes avocats »

Et sur le terrain, au quartier Bè Gakpoto où devrait démarrer la marche, des jeunes  se sont rassemblés en petits groupements Ils ont été dispersé à coups de bâtons. Certains de ces jeunes ont même été interpellés mais seront relâchés sur insistance de la foule qui visiblement était prête à en découdre avec les policiers en présence.

Un autre corps en train d’être répéché

Quelques heures après, ayant constaté que les attroupements devenaient de plsu en plus importants, les policiers ont foncé droit à vive allure sur les jeunes. C’était la débandade totale où certains n’ont eu comme solution que de se jeter dans le lagune malgré le fait qu’ils ne savent pas nager. Ils ont failli y laisser leur vie n’eût été l’intervention de quelques téméraires.

Et c’est un calme apparent qui prévaut au quartier Bè Gakpoto mais dans les couloirs, les jeunes se préparent à aller soutenir demain les trois responsables du CST Mes Raphael Kpande-Adjaré, Zeus Ajavon et Jil-Benoît Afangbedji qui devraient comparaitre devant le tribunal. Aucune charge n’est jusqu’alors retenue contre eux pourtant. Drôle de gouvernement. La révolution fait très mal.