Dossier/ ERNEST GNASSINGBE : OBSEQUES GLACIALES, FAURE ET LE REMUE-MENAGE ENTRE LES 135 ENFANTS D’EYADEMA


C’est dans la désolation totale et une lugubre morosité que les obsèques du Colonel Ernest Gnassingbé se sont déroulées le week-end dernier à Pya dans la région septentrionale du pays. Le Président du Togo, Faure Gnassingbé s’était appuyé sur la présence du Président béninois, Boni Yayi pour supporter le spectre hideux de la célébration des obsèques du très tristement célèbre Ernest Gnassingbé. Fils aîné du Général Eyadéma, Ernest a été tout, sauf celui qui aura pu faire du bien à son entourage. Son corps repose désormais dans le caveau familial, mais son ombre plane encore tristement dans les milieux militaire, familial, ethnique, politique et diplomatique. La mort et l’enterrement de « l’homme fort » de la Kozah ont suscité remous et remue-ménage. Dans son entourage familial, il aura été le provocateur et l’ennemi public, le malheur et le triste sort des 135 enfants du Général Eyadéma. Retour sur l’étrange destin d’un homme, Ernest Gnassingbé.

L’atmosphère était glaciale, purement sereine. La mine d’enterrement qui se lisait sur les visages était teintée d’une bonne dose d’hypocrisie pour certains, camouflée derrière de grosses lunettes noires. Tous pensaient tout bas, au rendez-vous sinistre, auquel ils ont été conviés. Pour certains, il n’y avait pas de surprise. Ernest Gnassingbé était déjà mort, avant de mourir le 12 novembre à l’âge de 52 ans. Depuis 2002 l’homme commençait à perdre peu à peu ses réflexes. Et au cours des deux dernières années il était un mort en sursis. Irrécupérable, puisqu’atteint d’un mal incurable.

Nous sommes donc à Pya, à 420 kilomètres de Lomé, où sont mobilisés officiers supérieurs, ministres et députés, Directeurs de sociétés, parents et alliés de la famille pour assister à l’enterrement de Ernest Gnassingbé.

La partie était pitoyable, de l’homélie du pasteur à l’oraison funèbre du fils du défunt, on lisait substantiellement un reproche qui laissait donc la voie  à la demande du pardon, car, a t- on répété, nul n’est parfait et Dieu seul sait juger ses enfants. C’est logique, toutes ces hésitations à proclamer explicitement la culpabilité de Ernest Gnassingbé qui est un enfant particulier parmi les 135 récemment recensés, de source proche de la famille non confirmée par les voix autorisées.

Ernest Gnassingbé, un homme atypique.

Une phrase a retenu l’attention des invités aux obsèques du Colonel Ernest Gnassingbé, elle vient de l’oraison funèbre lue à l’assistance par un de ses enfants. La phrase insinuait que l’homme était bon et généreux  et personne n’a su comment il s’est transformé. L’être humain, quel que soit son passé,  dans toutes les écoles philosophiques,  mérite du respect après la mort.  C’est pourquoi, de toutes les discussions sur les lieux de l’enterrement à Pya, on susurrait sur le bout des lèvres les bienfaits de l’ « illustre disparu ». Sous d’autres cieux, il est possible, face à la terreur occasionnée qu’on enchaîne sa tombe, mais tout être humain est faillible et il est possible de trouver des raisons à des méchancetés de la nature de celui qu’on venait d’enterrer à Pya.

Ernest est né en 1957 d’un père nommé Etienne Gnassingbé, au moment où il était grand combattant de l’armée française et n’avait pas encore rêvé de prendre les destinées de la nation togolaise. Rien ne le prédestinait à cette responsabilité qui était loin de sa position sociale d’alors.

Ernest est donc le premier fils, l’aîné de Gnassingbé Eyadéma.  Brèves études marquées par des échecs répétitifs, il n’était pas doué pour l’école, Ernest a très vite trouvé la voie à lui tracée par le destin, mais aussi par son père qui aimait la logique balistique, la voie des  armes.

Il a vite gravi les échelons pour devenir le lieutenant Colonel de terreur. Aucun officier fut-il supérieur à son grade hiérarchique ne pouvait tenir devant lui, aucun membre de la famille ne pouvait contester ses prises de position. Il était tout simplement tout puissant et son passage laissait derrière une traînée  de chagrin et de traumatisme.

Ernest Gnassingbé a atteint le comble de sa triste gloire lorsqu’il lui a été confié le commandement du Camp Landja à Kara, aujourd’hui, camp Général Améyi.  Ce  camp était presque une propriété privée du fils du Général Eyadéma, au grand dam de son père qui assistait impuissant aux dérives d’un fils pour qui la dignité humaine n’avait pas d’importance.

Avec Ernest Gnassingbé, la partie septentrionale du Togo était soumise à un régime spécial, celui de la terreur et de l’arbitraire.

Le nord était verrouillé aux partis d’opposition, les téméraires  étaient punis sévèrement et humiliés. Des responsables de l’Union des Forces de Changement (UFC) parmi lesquels Jean Pierre Fabre, actuel secrétaire Général et Député au parlement avaient subi des fessées d’Ernest alors qu’ils étaient en tournée pour le compte du parti de Gilchrist Olympio.

Le régime d’exception qui dirigeait la ville de Kara faisait de cette localité un bastion militarisé. Des dos d’ânes étaient dressés à volonté, des patrouilles et couvre feu à partir de 17 heures, patrouilles qui épargnaient les clients et les visiteurs de son centre commercial dénommé Lufthansa situé sur la route de l’Hôtel Kara. Les personnes interpellées dans ces manœuvres musclées étaient trempées dans des eaux d’égouts, enfermées dans les cellules et relâchées des semaines plus tard, ou encore subissaient des traitements inhumains et dégradants allant jusqu’à l’extermination. Ernest Gnassingbé était la terreur de tous, même du vieux qui commençait à s’inquiéter des proportions que prenait son pouvoir absolu sur la partie septentrionale du pays. Il punissait, manoeuvrait, tuait, torturait sans complexe et l’assumait impunément. Le fait qui le rendît célèbre est l’accusation sur l’attaque du convoi du leader de l’UFC à Soudou. Les organisations internationales des Droits de l’Homme  dans leurs enquêtes ont indexé Ernest comme étant le cerveau actif de cet attentat qui a tué douze personnes dans le rang de l’opposition, dont le Docteur Marc Atidépé.

Gilchrist Olympio a été grièvement blessé et n’a eu la vie sauve qu’à Paris. Ce crime est resté impuni, puisque personne ne pouvait le contrôler. Même dans la fratrie, c’est des relations tumultueuses, surtout que  ses ambitions s’estompaient sous le coup de l’émergence des autres fils Gnassingbé. Ce qui l’obligea à déclarer la Guerre à tous.

Les Déboires d’Ernest face à Faure et à la Famille.

Jusqu’à sa mort, Ernest n’a entretenu aucune bonne relation avec son demi-frère, actuel président de la République. Il lui en voulait, à mort.  Ernest Gnassingbé, fils aîné du Général pensait qu’il était le fils digne, successeur biologique de son père. Ses illusions ont commencé à se perdre lorsqu’il a constaté l’émergence d’un autre frère, plutôt calme et brillant au sein de la famille qui était son concurrent potentiel à cette succession. Faure Gnassingbé qui avait fini ses études et était revenu prendre sa place de gestionnaire auprès du père. Vite, le jeune dauphin s’engagea en politique et devait être  le député de la circonscription de la Blitta. Il fallait assurer la sécurité de cet enfant d’Eyadema engagé en politique. Blitta se situant au nord du pays, il revenait à Ernest d’assurer la sécurité de son frère cadet. Pas question pour Ernest qui a décliné cette offre.  Il a fallu que le Général Eyadema responsabilise le Colonel Biténéwè, cet autre homme fort de l’armée pour protéger Faure dans Blitta. C’est la vengeance à double visage que va livrer Ernest Gnassingbé contre cet état de choses. Vite, il organisa un complot avec certains officiers supérieurs de l’armée, notamment le général Laokpessi pour faire croire que Kouma Biténiwé préparait un coup d’Etat contre le Général Eyadéma avec la bénédiction de ses autres frères. Le vieux dictateur voulant découvrir la vérité sur cette affaire a fait convoquer tous les acteurs de cette machination. Un des fils supposé impliqué dans ce pseudo coup a dû infliger une gifle à un officier supérieur pour le punir dans ce complot qui était plutôt une marque de vengeance d’Ernest destiné à éliminer stratégiquement ses autres frères. La suite a été sans pitié pour Biténiwé qui a failli se faire liquider physiquement par Ernest. Il a eu la présence d’Esprit de sauver sa peau en laissant pendant des mois, le véhicule à bord duquel il était devant le domicile du Col. Béléyi, ancien Directeur Général du Port,  aujourd’hui conseiller militaire du Président, qui se trouve être un demi-frère à Biténiwé.

Voilà d’ailleurs pourquoi, Faure a restauré l’image de cet officier non moins tristement célèbre en faisant de lui le Directeur de cabinet du Ministère de la Défense et des anciens combattants.

Dans la famille Gnassingbé, Ernest n’est pas aimé. Pas  seulement à cause de ses dérives sanguinaires vis-à-vis de la population mais surtout à cause d’une plaie qu’il a ouverte au sein de la famille qui a traumatisé même  Gnassingbé Eyadéma jusqu’à sa mort.

De sources concordantes, toujours difficile à confirmer, Ernest Gnassingbé serait l’auteur de la mort de cet autre frère, brillant footballeur, Atchali Modom Gnassingbé. Certains, d’après nos enquêtes ont estimé que c’est lui qui a tiré froidement sur ce jeune talent affectionné par toute la famille, en commençant par le père. Cette rancune a été gardée jusqu’à ce jour par les frères et sœurs consanguins du jeune Atchali Modom, notamment, Bèza et Nono Gnassingbé qui sont de même mère, Mme Badagnaki avec le jeune assassiné dans la fleur de l’âge.

A sa mort aujourd’hui, cette rancœur a t –elle été tue ? Il est vrai que pour un être cher, il est possible de pardonner l’assassin, mais impossible d’oublier. Pour tous ces membres de la famille Gnassingbé, c’est Dieu qui s’est vengé en ayant mis Ernest dans cet état, avant sa mort.

Le Mystère de la maladie et de la mort

Le mal de Ernest Gnassingbé a commencé dans les années 2000. L’on ne s’apercevait pas au début qu’il était déjà malade. Mais les signes précurseurs étaient suffisamment  expressifs. Au cours de ces périodes, il arrivait à Ernest de rassembler tous les militaires de rangs ou officiers à midi au camp Landja. Perché sur le balcon, les hommes en treillis subissant le supplice de la chanson sous le soleil de midi. Il les libérait deux à trois heures plus tard transpirant comme des lépreux.

Après ce fut les manœuvres de kilomètres. Tous les officiers étaient soumis à la course de 10, 15, à 20 kil (ndlr kilomètres selon son jargon). Les capitaines, colonels, commandants et hommes de rangs revenaient avec des ampoules aux orteils alors que le tortionnaire Ernest les suivait, vautré dans sa Jeep à donner des ordres.

Il lui arrivait également après 10 à 20 kil, d’obliger ces hommes  à parcourir 3 kil dans la ville de Kara, pour dit-il, casser les ampoules qu’ils ont attrapées aux orteils dans les bottes.

Tous obéissaient sans protester, tout simplement parce que Ernest avait le pouvoir de vie et de mort sur ces militaires. Ernest Gnassingbé était terrible. C’est lorsqu’il fut frappé par une hémiplégie que l’entourage a commencé à prendre au sérieux la situation. Pour enquêter sur cette maladie qui ne trouvait pas son remède dans les hôpitaux, on finit par tomber sur la piste du chef de Guérin Kouka qui est selon la succession de la tribu le maître sorcier. Ernest Gnassingbé pour une affaire de fétiche qui n’a point marché comme il le voulait,  a tabassé à mort ce chef qui aurait envoyé tous ces esprits à ses trousses. Ailleurs à Tchamba, un autre chef couvent a vu son domicile plastiqué par une grenade lancée par Ernest, pour une question de femme. Bref, les victimes d’Ernest Gnassingbé  se comptaient par milliers et dans toutes les catégories de personnes ; hommes politiques, populations, familles, armée, esprits, hommes, femmes, enfants, etc.

Le mal s’est alors aggravé lorsque le Colonel de l’armée perdait la raison.  Il divaguait et était finalement immobilisé. Lorsqu’il avait la chance de tomber sur une arme, il l’utilisait pour tirer sur son entourage. Gnassingbé Eyadéma qui tenait à l’époque à ses fils a fait intervenir tous les marabouts qui ont conclu que le mal était incurable. Irréversible. Il a été attaqué par les forces mystérieuses et rien ne pouvait le sauver. C’est pourquoi, nous disions plus haut que le sieur Ernest était un mort en sursis. Il n’avait plus de chance  de survivre.

Ernest aura aussi rendu service.

Nul n’est extrêmement mauvais, au point d’avoir à ses trousses toute la société. Quoiqu’on dise, Ernest Gnassingbé a aidé des personnes qui ont témoigné dans nos enquêtes. Il aimait s’assimiler à son père dans la générosité. Il donnait de l’argent et des biens à des gens qui n’étaient forcément pas impliqués dans ses folies. Tchamiè nous a confié l’avoir connu dans le jeu de pétanque. Pour avoir admiré son adresse, il le faisait venir souvent à Pya et lui donnait des centaines de milliers de francs et pour couronner cette magnanimité. Il lui avait offert une de ses voitures Land Rover sans aucune condition. Il avait beaucoup investi à l’époque où il était élu Président du Comité International du Sport Militaire (CISM). Il apportait sa contribution financière aux rencontres sportives et manifestait  beaucoup de respect à l’endroit des officiers qui venaient des autres pays.

Mieux, Ernest Gnassingbé a réussi à combattre le braquage sur la nationale Numéro 1. Sa stratégie consistait à remplir des véhicules de transport de militaires armés qui voyageaient souvent la nuit et traquaient les grands braqueurs qui s’interposaient au travers de la circulation pour abattre les passagers et emporter les biens. Cette stratégie a permis de faire fuir les bandits qui organisaient l’insécurité sur les routes. Ces actions sont sans doute à son actif et auront rendu service à l’Etat togolais et à plus d’un.

Les derniers jours de l’illustre disparu.

Les derniers jours de Ernest Gnassingbé ont été très difficiles. Sa vie donnait raison à l’adage populaire qui fait croire que l’enfer se trouve sur cette terre et on finit par payer le mal qu’on fait avant de mourir.

Ernest était presque un enragé, qui se mordait et mordait  ceux qui s’approchaient de lui. Lorsqu’on lui posait la question de savoir où était son père, Eyadéma, il répondait fièrement qu’il est parti en Chine. Des gens versaient des larmes en venant le voir dans cet état.

En début d’année, un journal avait annoncé  sa mort avant de porter le démenti le lendemain. Justement, Ernest, dans ses coups de folies avait sauté du haut d’un étage pour se briser les os. On eut cru qu’il était mort. Mais les soins l’on maintenu dans un état  presque comateux avant qu’il ne rende l’âme le 12 novembre et enterré dans l’intimité familiale.

Le Président Faure a joué au fair-play dans la gestion de l’affaire Ernest. Il a organisé des obsèques officielles en lui faisant honneur d’inviter à ses obsèques un chef d’Etat, le Président Yayi Boni du Bénin. C’est positif et rassembleur pour Faure qui se trouve être, depuis la mort du Général Eyadéma, la béquille d’une famille qui est en proie de dissensions monumentales et qui risque de s’éclater si Faure ne maintient pas le cap.

Le regret pour les observateurs est que le Président n’eut pas donné l’occasion à ses autres frères d’assister aux derniers jours et aux obsèques  d’un des leurs. Kpatcha et Essolizam sont restés en prison, loin de la famille qui a enterré un des fils. C’est l’embarras entre la position d’Etat et la raison familiale.

La mort et l’enterrement d’Ernest Gnassingbé ont-ils sonné l’heure de la réconciliation au sein de la grande famille ou sonné le glas d’un destin familial qui s’engouffre ?

Les responsabilités des uns et des autres et le courant de l’histoire nous permettront d’en savoir plus sur le remue-ménage né entre les 135 enfants du Général Eyadéma aujourd’hui disparu.

A l’Indépendant Express, nous sommes profondément touchés et affectés par la disparition d’un être humain, fusse t-il bon ou mauvais, mais qui s’appelle Ernest Gnassingbé.

Sans doute que l’histoire tragique de ce « grand » inspire tous les hommes qui pensent que le pouvoir et le bien matériel  suffisent pour bannir la dignité humaine, alors que la nature a des lois qui rattrapent toujours dans les conditions du Karma. Toutes nos condoléances à la famille éplorée et que Ernest Gnassingbé repose en Paix.

Source: Acp-inter.net

5 Réponses

  1. Merci; aujourd’hui j’ai compris beaucoup de choses qui étaient dans l’ombre totale.Je pleure principalement dans cette histoire un ami, une personne que j’ai beaucoup admirée et qui est partie à cause de la méchanceté de son frère: le jeune Achali Mondom.Que sa mère essuie ses larmes!Dieu a le dernier motJ’espère qu’un jour je le reverrai dans l’au-delà.

  2. La vie nous réserve beaucoup de surprises, qui peut croire qu’Ernest GNASSINGBE s’éteindra de la sorte. Quand on parlait d’Ernest, tout tremblait autour de moi, j’avais la cher de poule , c’est la panique totale autour de moi. Mais Dieu, le Grand Juge, incorruptible, Fidèle à ses paroles et promesses reste celui qui a le dernier mot à dire sur nos comportements, notre vie sur terre et au delà. Que les reste en tirent des leçons. J’en ai tirés moi aussi

  3. Mon frere ce grand travail qe tu as realise j pris Dieux de t’aide dans tout tes domaines et de proteger.Pour moi quand j’ai eu le temps de lire l’histoire j suis tres heureux de conaitre ces faits qi ont boulverse notre chere nation le togo,mais I’ll faut savoir au juste qe Dieux ne manq jamais a ses promesses,J veux dire qe dans cette grande famille on a vu le bien et le mal sans doute,Dieux a envoyer papa eyadema come le sauveur quand les choses etaient mal mener au pays et Dieux a aide gnasimgbe pour q’il sauv le pay celon l’histoire mais il a accompli le boulot mais en fin il a echoue car il s’est elue come roi du peuple et non le president du pays avec 135 enfant sa montre qu’il a perdu la presidence du future car il s’est changer a un roi et avec cette grande famille certe il aura des movais et les bons.Mais j’ai confience que seul faure gnassimgbe peut genger tout chose avec sa sagesse et civilisation et sa benediction vraiement I’ll a tous les calites d’un president.Il doit faire tout pour liberer le peuple et debaracer le pouvoir loing des armes pour remplir la confiens du peuple. J’ai faure gnassimgbe avec sa patience et libre expression du peuple mais I’ll doit aussi savoir que la democratie parle de changement donc il doit faire ce q’I’ll peut pr le peuple et replanter la justice dans la polique car jusq’a nos jour le Togo reste un pays moins developer et avec la technologie et l’emergence de l’ordinateur nous les jeunes nous sommes encore dans les tenebres et il doit faire qelqe chose.Vive Faure,Vive le Togo on a confience en toi.

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  5. Merci pour l’info et du courage

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