L’HISTORIEN GODWIN TETE RACONTE / SOUDOU 5 MAI 1992 : LE TERRORISME D’ETAT DU REGIME EAYADEMA


Godwin Tete Ecrivain historien togolais

Godwin Tete Ecrivain historien togolais

A l’occasion du 17ème anniversaire de l’attentat de Soudou dont a été victime le cortège du Président national de l’UFC Gilchrist Olympio, l’historien Têtêvi Godwin Tété-Adjalogo raconte les faits. Un retour dans le passé pour permettre aux jeunes Togolais de se faire une idée sur ce qui s’est réellement passé. Lisez plutôt.

Soudou 5 mai 1992 : Le terrorisme d’Etat du régime Eyadéma

Le 5 mai 1992 à Soudou, Marc Messan Atidépé était assassiné ainsi que plusieurs patriotes togolais dans un odieux attentat perpétré par le régime Eyadema. Gilchrist OLYMPIO, grièvement blessé, n’a dû sa survie qu’à son évacuation sanitaire rapide sur Paris dans un Grumman spécial de la présidence ivoirienne, après avoir été opéré une première fois à Natitingou (Bénin). A ce jour, les auteurs de ces crimes n’ont toujours pas été inquiétés.

Bitchabé, Bandjéli, Kabou. Trois villes où Gilchrist Olympio tient trois meetings successifs le 3 mai 1992. La délégation de l’UFC aura des difficultés énormes pour tenir meeting dans certaines de ces localités.

Déjà à Bitchabé, des militants du RPT ont essayé d’entraver la tenue de la rencontre d’Olympio avec les habitants des lieux. Puis, M. Olympio apprend que le meeting de Bassar est interdit par les autorités de la préfecture, à cause de la visite du Premier ministre le lendemain. Serait-ce un coup monté du bureau du Premier ministre ? « En clair, Koffigoh a calqué sa tournée dans le temps et sur le terrain pour contrer l’influence de Gilchrist. », raconte des années plus tard, Dr Ihou.

M. Olympio se rend sur les lieux du meeting à Bassar, pour informer ses militants de sa décision de respecter l’interdiction préfectorale. L’atmosphère sur place est tendue.

Après le départ de Gilchrist Olympio et de sa délégation, une fusillade éclate. On compte un mort et quatre blessés. Ce jour, avant les événements, des témoins auraient remarqué la présence d’un véhicule à bord duquel circulait le capitaine Ernest Gnassingbé Lire la suite