Des députés européens échangent avec les pêcheurs togolais


Des députés européens travaillant dans le secteur de la pêche ont effectué une visite de terrain chez les

Echanges entre la député Rivasi et des femmes transformatrices de poissons

pêcheurs et transformatrices de poisson. C’était en marge des travaux de la session parlementaire, des députés ACP-UE tenue à Lomé. La visite a été effectuée respectivement chez les femmes transformatrices de poissons à Katanga et au port de pêche de Lomé chez les professionnels de la pêche artisanale.

L’objectif, essentiellement était non seulement de voir ces acteurs de la chaine de pêche en activités mais aussi de tâter les difficultés que ceux-ci traversent. Cela s’est concrétisé  le 22 Novembre dernier grâce à l’appui technique de CERAD Internationale.

Premièrement, les parlementaires se sot rendus au sanctuaire de transformation de poissons, à Katanga. Une belle occasion pour ces femmes transformatrices non seulement de démontrer comment elles opèrent, leur technique de transformation, mais aussiTogo pêche, Parlemen de traduire des doléances pour l’amélioration de leur conditions de travail.

Les difficultés de ces femmes, il faut le noter, sont légion. Cela passe par le manque de moyens financiers jusqu’à la mévente au marché.  « Nous n’avons pas de frigos, d’aire de séchage ou de vente »,  n’a cessé de marteler Jeanne-Chantal Amematsron, la présidente des femmes transformatrices de poissons, au cors des échanges avec les députés. Elle a aussi relevé le problème d’avancement du niveau de la mer. « Il y a des années, la mer n’était pas aussi proche qu’elle l’est actuellement. ça veut dire qu’elle avance. nous ne souhaitons pas être voir nos maisons englouties un jour à ce jour et lançons l’appel pour que des digues soient placées pour nous éviter cette érosion », a relevé la porte-parole des femmes transformatrices.  

Les députés, au vue des matériels rudimentaires qu’utilisent ces femmes, ont tenu à savoir un peu plus sur le quotidien de ces femmes et surtout comment elles arrivent à s’en sortir. Les échanges ont duré plus de deux heures, à bâton rompu.

Pour mieux faire face à leurs contraintes, les femmes ont expliqué avoir pris l’initiative de regrouper toutes les seize associations de travailleurs de pissons en regroupement unique appelé UGEFETRAPO pour représenter les femmes. Et c’est dont ce regroupement, à en croire les femmes, qui a mis en place un système de tontine pour aider leurs paires. Mais, parce qu’elles rencontrent d’énormes problèmes à faire des prêts aux niveaux des institutions financières sur place en particulier les banques. Mais toujours est-il que le niveau d’éducation peu élevé de ces femmes et le manque de liquidé dans la caisse de l’Union n’ont pas pu donner long vie au système de tontine. Ces femmes ont donc saisi l’opportunité pour appeler les députés européens à venir à leur aide en finançant leurs activités.

« Des fois nous traversons des périodes de vache maigre et nous sommes obligés de nous rabattre sur des ravitaillements extérieurs, ce qui ne nous pas avantageant malgré tous les efforts que nous y mettons »,  a déploré une autre femme transformatrice qui soutient que c’est cette situation qui entraine la flambée des prix des poissons observée quelques fois sur le marché. Elle a souhaité que des mesures soient prises pour éviter cet état de fait.

Par manque de dialogue avec les autorités de pêche togolaises, les femmes se sont vu offertes une belle chance de pouvoir dire haut tous leurs ennuis.

Après Katanga, les députés se sont aussi rendus au port de pêche de Lomé pour également voir les pêcheurs à l’œuvre. Ils ont été unanimes à déplorer, somme toute, les conditions de travail. Selon certains, c’est l’une des raisons qui justifie l’embargo du Togo sur l’exportation de certaines ressources halieutiques dans la zone UE.

Sylvio Combey

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